Thierry Thomas



Courte présentation de Thierry Thomas :

Thierry Thomas est un réalisateur de film animalier. En plus de ses réalisations, il a été chef opérateur et caméraman pour Le peuple migrateur et Les animaux amoureux.



Voici la réponse de Thierry Thomas à la question 
"Pensez-vous qu'il serait pertinent de réaliser des films dont les images auraient de multiples rapports hauteur sur largeur ?" :

Bonjour Sébastien,
 
Je viens de regarder ton film.

Pour l'idée elle-même, j'ai personnellement l'impression, et cette remarque ne vaut que dans mon domaine de compétence, que le cadre n'agit que dans des proportions marginales. j'aurais été intéressé de revoir ta petite séquence avec les playmobils jaunes en cadre fixe. Je ne suis pas certain que l'émotion ne serait pas passée tout autant. Un peu moins peut-être, mais à mon sens pas suffisamment pour compenser la gêne des changements de cadres permanents au cours d'un même épisode qui requiert, entre autres, un minimum de continuité.
En termes de cinéma animalier, ce que j'estime être un aboutissement, est de m'effacer autant que possible en tant que cameraman. Avec le sujet que je filme bien sûr, pour qu'il se comporte de façon aussi naturelle que possible, mais également en tant que technicien, privilégiant douceur et fluidité des mouvements de cadre pour plonger le spectateur au coeur de l'action, et lui faire oublier qu'il existe un intermédiaire (la caméra) entre le sujet et lui. Cela demande beaucoup de doigté et de maîtrise, c'est une quête permanente et j'ai encore beaucoup à faire dans ce domaine. Dans ce sens, modifier le cadre à chaque plan ou presque, serait détruire d'une main ce que j'essaie de construire de l'autre.
Cela dit, pourquoi pas, je reste ouvert à l'idée, dans des cas précis. Il faudrait voir en pratique le résultat, mais j'ai quand-même un peu de mal à imaginer que le concept puisse se généraliser.

Bien amicalement,
Thierry

Voici ma réponse au texte de Thierry Thomas :

Bonjour Thierry,

Merci beaucoup pour ta réponse !
Les réflexions que tu proposes sont très pertinentes.
« Quel est le réel impact des valeurs de cadres sur l’émotion ? »
« Dans quelle mesure sont-elles perceptibles par les spectateurs ? »
« Dans quelle mesure gênent-elles ? »
Je cherche encore ces réponses !

J’ai cependant l’impression que des changements de valeurs de cadre ne sont pas obligatoirement incompatibles avec l’oubli par le spectateur des intermédiaires entre lui et le sujet.

Amicalement.
Sébastien.


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